Une présentation ?
Je m’appelle Corentin, 30 ans, d’origine Belge et je vis sur l’île depuis presque 1 an et demi. Passionné par la randonnée/bivouac, de photos et de vidéos.

Comment as-tu commencé à t’intéresser à la photographie sportive ?
Cela a commencé quand j’ai commencé le CrossFit sur l’île. J’ai proposé de faire des photos pendant un wod chez Kaniki Crossfit à Saint-louis, puis un deuxième, puis un troisième.. Ensuite, le premier client à m’avoir fait confiance pour un projet rémunéré, c’est Romain Dijoux. Nous avons commencé à travailler ensemble sur un projet vidéo, quelque temps après sur un deuxième.. Et l’engrenage a démarré rapidement auprès des autres box. D’ailleurs, je remercie ( encore ) Romain pour ce projet, car c’est grâce à lui que tout a démarré.

Mais les premiers clients à m’avoir appel pour des photos de compétition, c’est Crossfit Mahaveli. Ils faisaient la Dumbel Contest chez CrossFit la Buse et j’étais le photographe principal.  Je les remercie eux aussi !

Quel est ton sport préféré à photographier et pourquoi ?
J’ai eu la chance de photographier du volley, du basket, du CrossFit et de l’haltérophilie. Mon préféré reste le CrossFit.. les gens se donnent tellement à fond qu’ils n’ont plus de réserve sur leurs émotions, et pour moi, c’est là qu’on capte les meilleurs moments ! Je retrouve aussi cela dans l’haltérophilie. Pour une compétition, les athlètes s’entrainent très dur. Quand un PR ( Personnal record) tombe en compétition, les émotions sont souvent la, et moi aussi (rire)

Mais c’est moins dynamique à photographier, donc je préfère le CrossFit pour la photo.

Quel a été ton projet photographique le plus difficile à réaliser ?
Le plus difficile ? Rien avoir avec le sport, mais ça a été ma première séance de shooting sur la plage !

Heureusement c’était une amie, et ça a duré 15 min maxi.

Je ne gérais absolument rien.. J’étais pas alaise du tout, donc « mon sujet «  non plus. Je ne savais pas comment la mettre en valeur, j’étais très timide, je ne lui donnais aucune indication précise de ce qu’elle devait faire.. On aurait dit un adolescent de 15 ans à son premier rancard.

Heureusement, les choses ont évolués ! Je me suis formé sur YouTube, on y apprend des choses très intéressantes.  Comment faire poser un homme, comment faire poser une femme ( et non, ce n’est pas pareil ! ) . Comment mettre alaise les clients, comment avoir des sourires.. Tout ça s’apprend.

Comment décrirais-tu ton style de photographie ?
Tout dans l’émotion !

Comment arrives-tu à capter les moments décisifs lors d’un événement sportif ?
Je suis un Crossfiteur qui fait des photos de CrossFit. Cela me permet d’anticiper les cadrages que je vais faire et où me placer pour avoir une belle photo et ne pas gêner les athlètes. 

Concernant l’haltérophilie, c’est sur la dernière barre que tout se joue ( arraché ou épaulé). Soit je me place face à l’athlète pour avoir directement son expression et du coup je travaille en plan serré, soit je me place derrière le coach pour capturer un regard complice, des sourires ou autres..  ça dépend beaucoup des personnes. Les filles réagissent différemment et ont moins de retenue.

Quel équipement utilises-tu pour photographier les événements sportifs ?
J’utilise actuellement un Fujifilm Xt-3. C’est un appareil hybride avec un capteur APSC de 26MP.

Pour les objectifs, j’utilise beaucoup les focales fixes comme le 35 mm 1.4 et le 85 mm 1.8. Ce sont des objectifs lumineux qui sont très utiles dans les gymnases ou la lumière est pas toujours top. Le rendu est également différent d’un objectif zoom à 2.8.

Je n’utilise jamais de flash ! Pourquoi ?

Aimeriez-vous avoir un flash dans la figure pendant un snatch avec une charge lourde ? Moi non plus ! (rire) 

Quel est ton plus grand défi en tant que photographe sportif ?

Être alerte à tout ce qui se passe autour de moi. Il faut vraiment avoir des yeux partout pour capter chaque émotion ! Lors d’une compétition de d’haltérophilie, c’est facile, car il n’y a qu’une seule scène voir deux maximums. Mais lors d’un wod team avec que des filles par exemple, c’est une autre paire de manche ! Quand le wod termine, souvent, elles se font toutes des câlins en même temps.. donc il faut être très réactif pour essayer d’avoir tout le monde !

Comment gères-tu la pression de devoir capturer des moments clés pendant un événement ?
Il faut accepter l’idée que sur un évènement avec des centaines de personnes, c’est humainement impossible d’être auprès de tout le monde au même moment.

Mais à force de connaître les athlètes, je commence à savoir qui est expressif dans ses réactions donc je sais à quel moment prendre une belle photo chez tel ou telle personne.  Cependant, il faut essayer de capturer tout le monde, une fois que j’ai LA photo d’une personne, je passe à une autre.

Comment as-tu commencé à pratiquer le CrossFit ?
J’ai d’abord commencé par musculation, «  simplement ». Puis j’ai voulu quelques choses de plus complet, donc j’ai essayé le cross training. C’étais très chouette aussi, j’en ai fait pendant 3 ans à peu près. Mais j’ai commencé quand j’ai déménagé à une centaine de mètres d’une salle de CrossFit en Belgique. J’ai fait un premier cours et j’ai adoré ! C’étais en novembre 2019.

La pratique du Crossfit a-t-elle influencé ta photographie ?
Oui et non..

Oui, car c’est parce que je pratique le CrossFit que je travaille mes cadrages différemment,

Et non, car dans une autre activité que le CrossFit, ma manière de travailler le cadrage est différent justement.

Quel est ton exercice de CrossFit préféré et pourquoi ?
Mon exercice préféré est le clean & Jerk, ainsi que le snatch. C’est pour cette raison que je compte faire moins de CrossFit et plus d’haltérophilie à l’avenir.

Ce sont deux mouvements qui sont assez techniques, cela demande beaucoup d’entrainement pour les faire dans les règles de l’art ( Le snatch plus que le clean ). Cela colle bien avec mon côté perfectionniste !

Comment gères-tu ton temps entre ta pratique du CrossFit et ton travail ?
C’est parfois très difficile de gérer les deux.. Je m’impose des heures de travail ( souvent c’est 8-18h) , comme ça je peux garder une vie privée et sportive.

Quels sont tes projets pour l’avenir en tant que photographe ?
J’ai pour projet de continuer à faire des évènements ( sportif ou autres) mais aussi de faire des mariages. A mon petit niveau, c’est encore difficile d’en faire, mais ça viendra avec le temps, je reste optimiste pour la suite !

Un mot pour la fin ?
Quand je suis arrivé sur l’île, je ne connaissais personne. À l’heure d’aujourd’hui, j’ai été photographe sur les plus grosses compétitions de CrossFit et d’haltérophilie sur l’île. En 1 an et demi, mon réseau s’est étendu assez rapidement. Je voudrais donc remercier toutes les personnes qui m’ont fait confiance, mais principalement Romain Dijoux et Kaniki CrossFit (comme je l’ai expliqué plus haut, c’est là que j’ai fait mes premières armes. ) Et aussi tous les athlètes qui me soutiennent et qui apprécie mon travail. J’ai souvent eu des très bon retour après les compétitions et c’est très valorisant, merci à tous !

Merci à Corentin d’avoir répondu à nos questions. On oublie souvent que pour garder une trace de nos performance et souvenir des photographes immortalise de grands moments dans notre ombre. Leur travail permet d’illustrer le sport et aussi d’avoir une vision plus générale des évènements, compétitions. Ils ce capable de retransmettre l’émotion d’un moment à travers une photo. Le travail de Corentin sur son Instagram .

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